Musée du Bas-Saint-Laurent

L’art de recevoir

L’industrie naissante des croisières suscite, dans les années 1820, 1830 et 1840, l’émergence de nouvelles formes d’hébergement, alors que Cacouna et La Malbaie (Murray Bay) s’ajoutent comme destinations de choix. Des habitants commencent à louer leurs maisons pour passer l’été dans une plus petite maison, le « fournil ». Des hôteliers de la région, comme Thomas Ely de Rivière-du-Loup, ouvrent des établissements qu’ils destinent d’abord aux estivants. On peut alors parler de la naissance d’une tradition d’accueil.

L’arrivée des grands navires à vapeur et des trains de passagers bouscule les façons de faire. Des maisons d’habitants sont louées par des hommes d’affaires qui les exploitent comme maisons de pension. Des hôteliers de Montréal et de Québec ouvrent des hôtels et rivalisent avec les entrepreneurs locaux. Ces établissements, de plus en plus grands, élargissent l’offre de services : transport des vacanciers et de leurs bagages, écuries pour abriter les chevaux des visiteurs, location de canots, excursions de pêche, salle de danse. Chacun cherche à tirer son épingle du jeu! 

L’industrie du transport maritime, l’industrie ferroviaire et l’industrie du tourisme se nourrissent mutuellement. Le tourisme atteint des sommets lorsque des compagnies de transport maritime – très prospères – ouvrent leurs propres hôtels à Tadoussac et à Pointe-au-Pic, sur la rive nord. Les touristes paient pour une certaine tranquillité d’esprit : du départ de la ville jusqu’au retour à la maison, ils trouveront un service irréprochable; en vacances, ils trouveront des compagnons de voyage « de qualité », des lieux magnifiques et un dépaysement à coup sûr.

Une douzaine d'adolescents, habillés avec des vêtements longs et propres, se reposent sur une plage.

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