Musée du Bas-Saint-Laurent

Les touristes et les villégiateurs aiment le dépaysement associé au voyage, ce qu’ils trouvent ici à la fois grâce aux différences de langue, de religion, de milieu social, de culture et de climat.

L’âge d’or de la villégiature dans l’est du Québec correspond à celui du mouvement Arts and Crafts. Ce courant artistique, qui mise sur les compétences des artisans et l’utilisation de matériaux traditionnels, influence la conception de l’architecture et de l’art décoratif de l’époque. Les talents des artisans du bois sont mis à profit, que ce soit dans la construction ou l’aménagement des maisons d’été. Les œuvres des artisanes textiles se trouvent dans les maisons sous la forme de tapis ou de couverture. Des œuvres d’artistes populaires locaux sont accrochées aux murs des villas. Parmi les bibelots, on trouve des pièces vendues par les Amérindiens aux abords des quais. On peut donc se loger, se meubler et porter des vêtements en fonction de la couleur locale.

Cet attrait pour le « local » se manifeste aussi dans les préférences alimentaires. Les familles prennent plaisir à s’approvisionner en produits frais que leur vendent les agriculteurs et marchands locaux. Dans les auberges et même dans les salles à manger des navires de croisière, on présente avec un certain décorum une cuisine familiale qui évoque souvent la culture rurale du Canada français. Des villégiateurs se souviennent des découvertes culinaires faites lors de leurs séjours dans l’est du Québec, que ce soit la tarte au sucre, le pudding chômeur, le renversé aux bleuets ou le simple pudding au riz! 

Depuis quelques années, ce goût de l’authentique semble revenir à la mode : on ramène en souvenir une planche à pain faite par un artisan local, un foulard tissé par une artisane, de l’anguille fumée... On se fait plaisir tout en ayant l’impression d’appuyer une culture locale authentique qui résiste à l’assaut des produits importés... que l’on achète pourtant le reste de l’année.