Au début du 19e siècle, il n’est pas facile d’entreprendre de grands voyages par les voies terrestres lorsque l’on veut parcourir de longues distances. Dans l’est du Québec, les routes sont peu praticables ou inexistantes sur la rive nord. Sur la rive sud, il existe bien un chemin du roi, mais il faut à l’occasion traverser une rivière à son embouchure, au travers des rochers sur la plage, ou encore demander à un passeur de nous faire traverser dans une barque à fond plat.
Le voyage est plus agréable par bateau, si les conditions météorologiques sont favorables! Les bateaux à vapeur commencent à circuler sur le fleuve dès le début du 19e siècle. Ils représentent la promesse de voyages selon des horaires plus précis, mais il faut un certain temps avant que la technologie soit au point. Les premiers navires à vapeur avancent très lentement et doivent se ravitailler souvent, car ils brûlent une quantité phénoménale de bois.
Les premières croisières en bateau à vapeur dans l’est du Québec débutent vers 1820. Ces voyages sont occasionnels. Les passagers peuvent rester à bord et poursuivre leur route jusqu’à l’embouchure du Saguenay ou descendre dans l’une des stations balnéaires sur le parcours. Mais attention! Avant les années 1850, seul Rivière-du-Loup compte un quai où les navires peuvent accoster à mi-marée. Ailleurs, les passagers doivent atteindre la plage en chaloupe.