Au début du 19e siècle, les villages le long des rives du fleuve sont très majoritairement francophones et catholiques. On trouve bien sûr l’église paroissiale, le manoir seigneurial, quelques boutiques d’artisans, un médecin et parfois un avocat. On voyage surtout pour les affaires ou les études, mais très rarement pour le plaisir!
À cette époque, une importante communauté anglophone et protestante réside à Québec, qui découvre peu à peu l'est du Québec. En effet, la capitale du Bas-Canada accueille de nombreux hommes d’affaires, militaires et administrateurs d’origine britannique. Parmi eux, des entrepreneurs, des officiers, des géologues se voient confier des missions d’exploration du territoire à l’est de Québec:
- les représentants de la couronne désirent en connaître les ressources naturelles, notamment les ressources minières;
- les entrepreneurs cherchent des forêts matures à transformer en madriers et vendre en Angleterre;
- les militaires surveillent la frontière au sud, puisque les États-Unis menacent d’annexer la colonie;
- les arpenteurs et des ingénieurs planifient quant à eux la construction des ponts et des routes.
Ces Britanniques font figure d’éclaireurs pour les premiers vacanciers. Ils sont les premiers à transmettre à un public plus large leur intérêt pour ces paysages et ceux qui les habitent, que ce soit en échangeant avec leurs amis et collègues de Montréal, de Québec et même d'Angleterre, ou encore en publiant à Londres leurs récits de voyage.