Dans la culture britannique, la pratique des sports est encouragée depuis très longtemps. C’est l’occasion pour les jeunes hommes (surtout) de se mesurer entre eux et de se surpasser. Les véritables sportsmen profitent de leurs vacances pour entrer en contact avec la nature et retrouver l’aventurier qui sommeille en eux.
Si la pêche à la mouche et la chasse à courre ont été des activités réservées à la noblesse durant des siècles, la tradition s’assouplit au 19e siècle. Le gouvernement provincial accorde aux sportsmen des droits de chasse et de pêche dans plusieurs zones de l’arrière-pays, tant sur la rive nord que sur la rive sud du Saint-Laurent. Le paiement de ces droits permet de financer la surveillance des lieux, d’entretenir les sentiers et de lutter contre le braconnage. Certains usagers traditionnels sont par le fait même exclus, qu’ils soient Autochtones, Métis ou agriculteurs. Pour eux, cela signifie la perte de droits, de nourriture et de revenus.
Durant l’été, les sportsmen participent surtout à des expéditions de pêche. L’automne marque le début de la chasse, alors que les touristes et les villégiateurs se font plus rares. La chasse aux canards, bécasses, bernaches et oies des neiges se pratique non loin des résidences d’été. Par contre, la chasse au gros gibier exige de plus grandes expéditions qui, elles, ne s’improvisent pas.
Dans ces expéditions, les vacanciers sont souvent accompagnés de guides locaux; tous participent aux portages selon leurs capacités. Ils logent sous la tente ou, le plus souvent, dans des camps de bois rond. Ces chics aventuriers doivent respecter les règles, comme le nombre de prises permises. Il faut jouer fair-play avec dame Nature!