Musée du Bas-Saint-Laurent

Les petits châteaux

La crise économique des années 1930 affecte de nombreuses familles de villégiateurs. Au début de la décennie, la plupart des familles aisées continuent « d’aller aux eaux salées » sur les rives du Saint-Laurent. Ces vacances sont plus abordables que les séjours en Europe. Puis, la crise ne s’essoufflant pas, certains doivent vendre leur maison d’été. Ils reviendront peut-être... à l’hôtel, comme les autres touristes.

La villégiature est aussi délaissée graduellement en raison de changements sociaux. La notion de vacances se démocratise avec l’amélioration des conditions de travail des ouvriers. Les villégiateurs recherchaient des îlots de tranquillité, intimes, où les enfants pouvaient jouer en sécurité. Or, le grand nombre de touristes de passage et la circulation automobile viennent bouleverser le calme des lieux.

Malgré tout, plusieurs familles de villégiateurs possèdent encore aujourd’hui des maisons d’été dans l’est du Québec. Elles ont hérité d’un riche patrimoine : l’architecture des maisons, leur décor intérieur et leur mobilier sont bien conservés. Mais comme les propriétaires actuels n’ont plus nécessairement les moyens financiers de leurs ancêtres, l’entretien est plus difficile. Ce magnifique patrimoine inclut des jardins, des terrains de tennis, des clubs de golf et des églises que les estivants ont commencé à faire construire il y a plus d’un siècle. 

Les communautés locales se réapproprient certains éléments de ce patrimoine, que ce soit en veillant à la poursuite des activités des clubs de golf ou en isolant les maisons pour les rendre habitables à l’année.

photographie noir et blanc d’une auberge et d’un pavillon très fenestré.

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