Musée du Bas-Saint-Laurent

La résidence d’été de John Alexander Macdonald

Photographie ancienne d’une maison de campagne entourée d’arbres, avec une falaise en arrière-plan.

La maison d’été Les Rochers de la famille de sir John Alexander Macdonald (19e siècle).

© Héritage canadien du Québec.

Le conservateur John Alexander Macdonald commence à fréquenter Saint-Patrice (Rivière-du-Loup) à l’été 1870, possiblement sur le conseil de son médecin. Il est alors premier ministre du Canada. Nous savons qu’il loue cette maison durant quelques années avant de l’acheter en 1882 et de l’agrandir (ajout de la section à l’ouest de la maison, à gauche sur cette photographie). Il fréquente sa résidence d’été, connue sous le nom de Les Rochers, jusqu’en 1890, quelques mois avant sa mort.  

La femme de Macdonald, Susan Agnes Bernard, participe activement à la vie communautaire de Saint-Patrice, tandis que son mari est plutôt effacé. Il faut dire que la vie politique de Macdonald n’a jamais été de tout repos, même l’été. Les nombreux ministres et amis du Parti conservateur qui séjournent dans le secteur comme villégiateurs ou comme touristes discutent fréquemment de dossiers chauds, tels le développement du chemin de fer et la colonisation de l’Ouest canadien.

Saint-Patrice aurait été au cœur d’au moins deux événements qui ont marqué l’histoire canadienne. Le premier survient en 1873, lorsque le scandale du Pacifique éclate. Un journaliste met au jour un télégramme qui prouve la culpabilité de Macdonald dans le financement illégal de la campagne électorale du Parti conservateur. Celle-ci aurait été généreusement financée par des investisseurs liés au chemin de fer, en échange d’importants contrats. Ce scandale implique non seulement Macdonald, mais aussi George-Étienne Cartier et sir Hugh Allan, qui possède une villa à Cacouna. Le premier ministre se serait réfugié à Saint-Patrice, le temps que la poussière retombe. Le second événement se serait déroulé en 1885. On dit que c’est à Saint-Patrice que Macdonald aurait, après de longues délibérations, donné son accord à la pendaison de Louis Riel, défenseur des Métis. Les habitants de Saint-Patrice et de Rivière-du-Loup semblent lui avoir pardonné plusieurs décisions très controversées, notamment envers les francophones des Prairies, car ils ont toujours évoqué avec une certaine fierté sa présence parmi eux.

La maison Les Rochers n’a pas cessé d’accueillir ceux qui cherchent le repos. En effet, l’organisme sans but lucratif Héritage canadien du Québec l’exploite comme gîte depuis 1996.

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