Cette carte de Joseph Bouchette (1815) était très précieuse aux navigateurs, car elle indique la profondeur du fleuve à plusieurs endroits, les meilleurs lieux d’ancrage et même certains lieux de naufrage, comme celui du navire Alcide, près du Bic.
Elle montre aussi que des repères étaient déjà installés dans l'estuaire pour éviter les naufrages. Au sud de l'île aux Coudres, des balises (bouées flottantes, "buoys" en anglais) indiquaient le parcours le plus sécuritaire. Sur la rive sud, un réseau de télégraphes communiquait certaines informations à l'aide de drapeaux. Et lorsque la brume se levait… seul le phare de l'Île Verte permettait de garder le cap.
Un des secteurs les plus dangereux était l’embouchure du Saguenay, car les courants, les marées et les bas-fonds compliquaient la tâche des navigateurs. Avant l'installation d'un quai en eau profonde, les navires de croisières devaient « passer tout droit », car il était trop dangereux d'y accoster!